gb-1841-04-21-01
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Brüssel, 21. April 1841
Maschinenlesbare Übertragung der vollständigen Korrespondenz Felix Mendelssohn Bartholdys (FMB-C)
1 Doppelbl.: S. 1-4 Brieftext. Der Brief ist vollständig in lateinischen Buchstaben geschrieben.
Salvador Morhange
Green Books
Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe (FMB-C): Digitale Edition der vollständigen Korrespondenz (Hin- und Gegenbriefe) Felix Mendelssohn Bartholdys auf XML/TEI-Basis.
Die Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe (FMB-C) ediert die Gesamtkorrespondenz des Komponisten Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) in Form einer digitalen, wissenschaftlich-kritischen Online-Ausgabe. Sie bietet neben der diplomatischen Wiedergabe der rund 6.000 Briefe Mendelssohns erstmals auch eine Gesamtausgabe der über 7.200 Briefe an den Komponisten sowie einen textkritischen, inhalts- und kontexterschließenden Kommentar aller Briefe. Sie wird ergänzt durch eine Personen- und Werkdatenbank, eine Lebenschronologie Mendelssohns, zahlreicher Register der Briefe, Werke, Orte und Körperschaften sowie weitere Verzeichnisse. Philologisches Konzept / Philologische FMB-C-Editionsrichtlinien: Uta Wald, Dr. Ulrich Taschow. Digitales Konzept / Digitale FMB-C-Editionsrichtlinien: Dr. Ulrich Taschow. Technische Konzeption der Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence (FMB-C) Ausgabe und Webdesign: Dr. Ulrich Taschow.
Je dois avant tout exprimer ma reconnaissance de l’empressement que vous avez mis à parler à Mr
J’ai été charmé en apprenant que vous comptez un enfant de plus
J’espère, mon cher monsieur, que vous n’avez pas oublié votre promesse.
Le mois passé, nous avons eu la bonne fortune d’entendre
En déposant le rôle de conquérant, je crois qu’il ne nous en captiverait que davantage.
L’admiration qu’impose un talent extraordinaire peut bien exciter l’enthousiasme et des bravos frénétiques ; mais pour s’adresser directement à l’âme, pour la remuer profondément et arracher aux yeux de douces larmes d’attendrissement, il me semble qu’il ne faut pas dédaigner les formes simples et touchantes de la mélodie pour les mystérieuses profondeurs de l’harmonie ; chacun entend le langage de la première, parce que tout nous aimons, nous pleurons, nous chantons, mais les savantes combinaisons de la seconde ne sont accessibles qu’un petit nombre de d’élus ; l’une est la poésie, l’autre la philosophie de la musique ; l’artiste chez lequel ce deux élémens s’équilibrent et se complètent le mieux l’un l’autre, c’est … vous le dirais-je ? et bien oui, je le dirai, car c’est là une opinion formée depuis longtemps : cet artiste complet, cet artiste qui sait être et philosophe et poète, c’est à mon avis Felix Mendelssohn Bartholdy. Pour en revenir à Liszt, j’ai trouvez cette fois-ci plus que jamais, qu’il n’existe plus de difficultés pour lui, et voilà précisément ce qui nous fait espérer une prochaine modification dans son jeu volcanique ; car, à moins de découvrir un nouveau monde dans l’Océan musical, il ne trouvera plus d’obstacles dignes de ses efforts, il les
Ecrivez moi vîte et beaucoup pour l’amour de Dieu, mon bon Monsieur ; si vous saviez le bien que me font vos lettres vous n’en seriez pas si avare.
Voilà une éternité que je n’ai reçu des nouvelles de e je lui ai écrit ; mon stupide garçon a mis la lettre à la poste sans l’affranchir. Notre administration a fait savoir à Hiller à
Melle
Rappelez-moi au souvenir de la bonne, de l’excellente
Bruxelles le 21 avril 1841 Je dois avant tout exprimer ma reconnaissance de l’empressement que vous avez mis à parler à Mr Brockhaus de la correspondance dont je vous ai dit quelques mots dans ma dernière lettre. D’après votre aimable réponse, je me suis mis immédiatement en relation avec die Leipz. Allg. Zeitung; mais m. Brockhaus m’a écrit bientôt après qu’ayant déjà à Bruxelles plusieurs correspondans bien informés de ce qui s’y passait, il regrettait de ne pouvoir faire usage de mes communications, ce que je connais très facilement. Il ne me reste donc que là vous remercier bien sincèrement de vos excellentes intentions. J’ai été charmé en apprenant que vous comptez un enfant de plus et surtout que votre chère femme se porte bien. Je suis toujours heureux de recevoir des semblables nouvelles, et si je ne vous en ai pas témoigné plus tôt toute ma joie, ne l’attribuez, je vous prie, qu’à un surcroît de besogne dont je suis en partie délivré aujourd’hui. Aussi n’ai-je rien de plus pressé en ce moment que de m’entretenir un peu avec vous, à qui je pense si souvent et dont je parle avec bonheur toutes les fois que je rencontre une personne que vous connaît de près ou de loin, occasion qui s’offre du reste très fréquemment pour moi. J’espère, mon cher monsieur, que vous n’avez pas oublié votre promesse. Voici le printemps, la saison des fleurs, du beau soleil, des voyages. Ne tardez pas à prendre votre élan et à venir visiter la Belgique ; Bruxelles surtout vous réclame. Vous y trouverez, entre les nombreux appréciateurs de votre inappréciable talent, un ami dévoré dont la main est avide de presser la vôtre dont le cœur tressaille d’aise toutes les fois qu’il entend prononcer votre nom. Venez donc vîte avec toute votre chère famille après laquelle je m’ennuie grandement. Le mois passé, nous avons eu la bonne fortune d’entendre Liszt à 3 reprises. Que je vous dise une fois ce qui je pense de cet artiste. Je le regarde d’abord comme un météore éblouissent dans la vie de l’harmonie, comme l’Hercule dont les doigts tout puissants ont triomphé des plus effrayantes difficultés, comme le démon, et non pas l’ange, de la musique. Ce que je voudrais de lui, c’est qu’il cherchât à tempérer un peu la fougue torrentueuse de sa brûlante imagination, à modérer un peu l’allure sibylline de sa muse échevelée, qu’il parvînt, en deux mots, à la dompter comme il a dompté l’instrument qui lui sert d’interprète. En déposant le rôle de conquérant, je crois qu’il ne nous en captiverait que davantage. L’admiration qu’impose un talent extraordinaire peut bien exciter l’enthousiasme et des bravos frénétiques ; mais pour s’adresser directement à l’âme, pour la remuer profondément et arracher aux yeux de douces larmes d’attendrissement, il me semble qu’il ne faut pas dédaigner les formes simples et touchantes de la mélodie pour les mystérieuses profondeurs de l’harmonie ; chacun entend le langage de la première, parce que tout nous aimons, nous pleurons, nous chantons, mais les savantes combinaisons de la seconde ne sont accessibles qu’un petit nombre de d’élus ; l’une est la poésie, l’autre la philosophie de la musique ; l’artiste chez lequel ce deux élémens s’équilibrent et se complètent le mieux l’un l’autre, c’est … vous le dirais-je ? et bien oui, je le dirai, car c’est là une opinion formée depuis longtemps : cet artiste complet, cet artiste qui sait être et philosophe et poète, c’est à mon avis Felix Mendelssohn Bartholdy. Pour en revenir à Liszt, j’ai trouvez cette fois-ci plus que jamais, qu’il n’existe plus de difficultés pour lui, et voilà précisément ce qui nous fait espérer une prochaine modification dans son jeu volcanique ; car, à moins de découvrir un nouveau monde dans l’Océan musical, il ne trouvera plus d’obstacles dignes de ses efforts, il les dédaigner tous ; la lave se fera terre fertile, et c’est alors seulement qu’elle produira ces fleurs charmantes et ces fruits exquis dont le parfum et la saveur agissent si délicieusement sur nous. Mais en voilà assez du musical trash. Ecrivez moi vîte et beaucoup pour l’amour de Dieu, mon bon Monsieur ; si vous saviez le bien que me font vos lettres vous n’en seriez pas si avare. Voilà une éternité que je n’ai reçu des nouvelles de Hiller ; son silence m’affute péniblement. En janvier de je lui ai écrit ; mon stupide garçon a mis la lettre à la poste sans l’affranchir. Notre administration a fait savoir à Hiller à Milan qu’une lettre à son adresse se trouvait dans le Bureaux de Bruxelles, mais que n’étant pas affranchie, on ne pouvait la lui faire parvenir. Hiller m’a instruit de cette circonstance et je me suis empressé de réparer la sottise de mon commissionnaire. Je suis toujours sans réponse. Savez-vous ce que fait votre ami et où en sont ses projets ? Melle Meerti m’a écrit de Rotterdam, la veille de son départ pour Londres où elle a été engagée pour quelques concerts. Rappelez-moi au souvenir de la bonne, de l’excellente Madame Mendelssohn, embrassez un million de fois pour moi mon allerliebster Karl et vos deux autres chers enfants. Prenez vous-même, mon cher monsieur Mendelssohn, nos embrassemens bien sincères. Mes chers parens, frères et sœurs, sans avoir le plaisir de vous connaitre personnellement, vous désirent milles choses affectueuses. Salvador Morhange
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Der Brief ist vollständig in lateinischen Buchstaben geschrieben.</p> <handDesc hands="1"> <p>Salvador Morhange</p> </handDesc> <accMat> <listBibl> <bibl type="none"></bibl> </listBibl> </accMat> </physDesc> <history> <provenance><p>Green Books</p> </provenance> </history> </msDesc> </sourceDesc> </fileDesc> <encodingDesc> <projectDesc> <p>Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe (FMB-C): Digitale Edition der vollständigen Korrespondenz (Hin- und Gegenbriefe) Felix Mendelssohn Bartholdys auf XML/TEI-Basis.</p> </projectDesc> <editorialDecl> <p>Die Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe (FMB-C) ediert die Gesamtkorrespondenz des Komponisten Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) in Form einer digitalen, wissenschaftlich-kritischen Online-Ausgabe. Sie bietet neben der diplomatischen Wiedergabe der rund 6.000 Briefe Mendelssohns erstmals auch eine Gesamtausgabe der über 7.200 Briefe an den Komponisten sowie einen textkritischen, inhalts- und kontexterschließenden Kommentar aller Briefe. Sie wird ergänzt durch eine Personen- und Werkdatenbank, eine Lebenschronologie Mendelssohns, zahlreicher Register der Briefe, Werke, Orte und Körperschaften sowie weitere Verzeichnisse. Philologisches Konzept / Philologische FMB-C-Editionsrichtlinien: Uta Wald, Dr. Ulrich Taschow. Digitales Konzept / Digitale FMB-C-Editionsrichtlinien: Dr. Ulrich Taschow. Technische Konzeption der Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence (FMB-C) Ausgabe und Webdesign: Dr. Ulrich Taschow.</p> </editorialDecl> </encodingDesc> <profileDesc> <creation> <date cert="high" when="1841-04-21">21. 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Brockhaus, Verlagsbuchhandlung in Leipzig</name><name key="CRT0108299" style="hidden" type="periodical">Leipziger Allgemeine Zeitung</name></title>; mais m. Brockhaus m’a écrit bientôt après qu’ayant déjà à Bruxelles plusieurs correspondans bien informés de ce qui s’y passait, il regrettait de ne pouvoir faire usage de mes communications, ce que je connais très facilement. Il ne me reste donc que là vous remercier bien sincèrement de vos excellentes intentions. </p> <p>J’ai été charmé en apprenant que vous comptez un enfant de plus<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_740213e1-293a-fecd4-02a67-e3faa633f990" xml:lang="de">J’ai été charmé … un enfant de plus – Paul Felix Abraham Mendelssohn Bartholdy, geboren am 18. Januar 1841.</note> et surtout que <persName xml:id="persName_4ef7cdcc-5464-4476-b6da-49403d522dc3">votre chère femme<name key="PSN0113252" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Cécile Sophie Charlotte (1817-1853)</name></persName> se porte bien. Je suis toujours heureux de recevoir des semblables nouvelles, et si je ne vous en ai pas témoigné plus tôt toute ma joie, ne l’attribuez, je vous prie, qu’à un surcroît de besogne dont je suis en partie délivré aujourd’hui. Aussi n’ai-je rien de plus pressé en ce moment que de m’entretenir un peu avec vous, à qui je pense si souvent<seg type="pagebreak"> |2|<pb n="2" type="pagebreak"></pb></seg> et dont je parle avec bonheur toutes les fois que je rencontre une personne que vous connaît de près ou de loin,<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_b9f2e07a-a2a5-5a5a1-fe7d2-c463a30a0ccc" xml:lang="de">toutes les fois que je rencontre … de près ou de loin – nicht ermittelt.</note> occasion qui s’offre du reste très fréquemment pour moi. </p> <p>J’espère, mon cher monsieur, que vous n’avez pas oublié votre promesse.<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_f1640b92-df60-47045-fc3cc-4d8f2d4e3f6a" xml:lang="de">que vous n’avez pas oublié votre promesse – Bereits im Brief vom 4. Januar 1841 hatte sich Morhange über die von Mendelssohn geäußerte Absicht gefreut, ihn in Brüssel zu besuchen. Vgl. Brief gb-1841-01-04-01 Salvador Morhange an Felix Mendelssohn Bartholdy in Leipzig, Brüssel, 4. Januar 1841.</note> Voici le printemps, la saison des fleurs, du beau soleil, des voyages. Ne tardez pas à prendre votre élan et à venir visiter la <placeName xml:id="placeName_94e428d4-1190-40b1-b2c6-043c1717357d">Belgique<settlement key="STM0104804" style="hidden" type="area">Belgien</settlement><country style="hidden">Belgien</country></placeName> ; Bruxelles surtout vous réclame. Vous y trouverez, entre les nombreux appréciateurs de votre inappréciable talent, un ami dévoré dont la main est avide de presser la vôtre dont le cœur tressaille d’aise toutes les fois qu’il entend prononcer votre nom. Venez donc vîte avec toute votre chère famille après laquelle je m’ennuie grandement. </p> <p>Le mois passé, nous avons eu la bonne fortune d’entendre <persName xml:id="persName_5c2c68db-14f9-449e-8bfc-6678e7db24e4">Liszt<name key="PSN0112894" style="hidden" type="person">Liszt, Franz (Ferenc) (1811-1886)</name></persName> à 3 reprises.<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_86e987c2-bc37-7ddce-cbb0c-383f506b0b00" xml:lang="de">Le mois passé … d’entendre Liszt à 3 reprises – Liszts Konzerte in Brüssel fanden am 11., 16., 26. Februar und 13. März 1841 statt. Vor dem Datum des vorliegenden Briefes spielte Liszt im Rahmen seiner Tournee in Belgien auch in Lüttich, Gent, Antwerpen und Brügge. Siehe Malou Haine, La première tournée de concerts de Franz Liszt en Belgique en 1841, in: Revue belge de Musicologie 56 (2002), S. 241-278.</note> Que je vous dise une fois ce qui je pense de cet artiste. Je le regarde d’abord comme un météore éblouissent dans la vie de l’harmonie, comme l’Hercule dont les doigts tout puissants ont triomphé des plus effrayantes difficultés, comme le démon, et non pas l’ange, de la musique. Ce que je voudrais de lui, c’est qu’il cherchât à tempérer un peu la fougue torrentueuse de sa brûlante imagination, à modérer un peu l’allure sibylline de sa muse échevelée, qu’il parvînt, en deux mots, à la dompter comme il a dompté l’instrument<seg type="pagebreak"> |3|<pb n="3" type="pagebreak"></pb></seg> qui lui sert d’interprète. </p> <p>En déposant le rôle de conquérant, je crois qu’il ne nous en captiverait que davantage. </p> <p>L’admiration qu’<hi n="1" rend="underline">impose</hi> un talent extraordinaire peut bien exciter l’enthousiasme et des bravos frénétiques ; mais pour s’adresser directement à l’âme, pour la remuer profondément et arracher aux yeux de douces larmes d’attendrissement, il me semble qu’il ne faut pas dédaigner les formes simples et touchantes de la mélodie pour les mystérieuses profondeurs de l’harmonie ; chacun entend le langage de la première, parce que tout nous aimons, nous pleurons, nous chantons, mais les savantes combinaisons de la seconde ne sont accessibles qu’un petit nombre de d’élus ; l’une est la poésie, l’autre la philosophie de la musique ; l’artiste chez lequel ce deux élémens s’équilibrent et se complètent le mieux l’un l’autre, c’est … vous le dirais-je ? et bien oui, je le dirai, car c’est là une opinion formée depuis longtemps : cet artiste complet, cet artiste qui sait être et philosophe et poète, c’est à mon avis Felix Mendelssohn Bartholdy. Pour en revenir à Liszt, j’ai trouvez cette fois-ci plus que jamais, qu’il n’existe plus de difficultés pour lui, et voilà précisément ce qui nous fait espérer une prochaine modification dans son jeu volcanique ; car, à moins de découvrir un nouveau monde dans l’Océan musical, il ne trouvera plus d’obstacles dignes de ses efforts, il les<seg type="pagebreak"> |4|<pb n="4" type="pagebreak"></pb></seg> dédaigner tous ; la lave se fera terre fertile, et c’est alors seulement qu’elle produira ces fleurs charmantes et ces fruits exquis dont le parfum et la saveur agissent si délicieusement sur nous. Mais en voilà assez du musical trash. </p> <p>Ecrivez moi vîte et beaucoup pour l’amour de Dieu, mon bon Monsieur ; si vous saviez le bien que me font vos lettres vous n’en seriez pas si avare. </p> <p>Voilà une éternité que je n’ai reçu des nouvelles de <persName xml:id="persName_4c18b5f0-a2c7-4542-93df-f2bebd09d437">Hiller<name key="PSN0112003" style="hidden" type="person">Hiller, Ferdinand (seit 1875) von (1811-1885)</name></persName> ; son silence m’affute péniblement. En janvier d<hi rend="superscript">e</hi> je lui ai écrit ; mon stupide garçon a mis la lettre à la poste sans l’affranchir. Notre administration a fait savoir à Hiller à <placeName xml:id="placeName_9b3a979a-b48a-4f32-82eb-539890bdf435">Milan<settlement key="STM0100180" style="hidden" type="locality">Mailand</settlement><country style="hidden">Italien</country></placeName> qu’une lettre à son adresse se trouvait dans le Bureaux de Bruxelles, mais que n’étant pas affranchie, on ne pouvait la lui faire parvenir. Hiller m’a instruit de cette circonstance et je me suis empressé de réparer la sottise de mon commissionnaire. Je suis toujours sans réponse. Savez-vous ce que fait votre ami et où en sont ses projets ? </p> <p>M<hi rend="superscript">elle</hi> <persName xml:id="persName_95189052-df5e-4074-a756-cb11d02d19e5">Meerti<name key="PSN0113185" style="hidden" type="person">Meerti (eigtl. Meert), Elisa Jeanne Isabelle (1817-1878)</name></persName> m’a écrit de <placeName xml:id="placeName_2adf8f04-b437-4bcf-94b1-51611b12728b">Rotterdam<settlement key="STM0100166" style="hidden" type="locality">Rotterdam</settlement><country style="hidden">Niederlande</country></placeName>, la veille de son départ pour <placeName xml:id="placeName_b0e0ce1b-0b03-4917-8394-f403a455e77c">Londres<settlement key="STM0100126" style="hidden" type="locality">London</settlement><country style="hidden">Großbritannien</country></placeName> où elle a été engagée pour quelques concerts. </p> <p>Rappelez-moi au souvenir de la bonne, de l’excellente <persName xml:id="persName_2bb11172-f086-41f2-9542-cc3d1c7d05fd">Madame Mendelssohn<name key="PSN0113252" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Cécile Sophie Charlotte (1817-1853)</name></persName>, embrassez un million de fois pour moi mon allerliebster <persName xml:id="persName_77ae2fc6-c510-4467-96f0-3c5cb252838c">Karl<name key="PSN0113251" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Carl (seit ca. 1859: Karl) Wolfgang Paul (1838-1897)</name></persName> et vos <persName xml:id="persName_5a3c181d-1f30-4dbe-bdcc-ffb60a9b347a"><persName xml:id="persName_f940c215-7da8-4153-99b2-b66d609a72d2">deux autres chers enfants<name key="PSN0113261" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Marie Pauline Helene (1839-1897)</name></persName><name key="PSN0113262" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Paul Felix Abraham (1841-1880)</name></persName>. Prenez vous-même, mon cher monsieur Mendelssohn, nos embrassemens bien sincères. </p> <signed> <add place="margin">Mes chers parens, frères et sœurs, sans avoir le plaisir de vous connaitre personnellement, vous désirent milles choses affectueuses.<name key="PSN0113423" resp="writers_hand" style="hidden">Morhange, Salvador (1815-?)</name></add> <note resp="FMBC" style="hidden" type="text_constitution" xml:id="note_148d15dd-c8f4-eab08-f4683-ad3fbc64bf77" xml:lang="de">Mes chers parens … affectueuses – notiert im linken Randbereich.</note> </signed> <signed rend="right">Salvador Morhange </signed> <note resp="FMBC" style="hidden" type="translation" xml:id="note_10d6bfdd-f173-90d13-8954d-9f69f4b2b5ab" xml:lang="de">Bruxelles, der 21. April 1841 / Mein lieber Herr Mendelssohn! / Zunächst muss ich meine Dankbarkeit für die Eilfertigkeit ausdrücken, mit der Sie mit Herrn Brockhaus über die Korrespondenz gesprochen haben, von der ich Ihnen in meinem letzten Brief einige Worte geschrieben hatte. Nach Ihrer freundlichen Antwort habe ich mich sofort mit der Leipziger Allgemeinen Zeitung in Verbindung gesetzt; aber Herr Brockhaus schrieb mir gleich, dass er in Brüssel bereits mehrere Korrespondenten hat, die gut darüber informiert sind, was dort geschieht, und dass er deshalb bedauerte, meine Mitteilungen nicht gebrauchen zu können, was ich sehr leicht einsehe. Es bleibt mir nichts anderes, als Ihnen sehr aufrichtig für Ihre ausgezeichneten Absichten zu danken. Ich war entzückt zu erfahren, dass Sie jetzt noch ein Kind haben und vor allem, dass es Ihrer lieben Frau gut geht. Ich freue mich immer, Neuigkeiten wie diese zu erhalten, und wenn ich Ihnen nicht früher all meine Freude darüber ausgedrückt habe, schreiben Sie dies bitte nur einem Übermaß an Arbeit zu, von der ich heute teilweise befreit bin. So ist es mir in diesem Moment nichts anderes eilig, als mich mit Ihnen ein wenig zu unterhalten, mit demjenigen, an den ich so oft denke und von dem ich jedes Mal mit Freude spreche, wenn ich mit einer Person zusammenkomme, die Sie aus nah oder fern kennt, eine Gelegenheit übrigens, die mir sehr häufig geboten wird. Ich hoffe, mein lieber Herr, dass Sie Ihr Versprechen nicht vergessen haben. Der Frühling kommt, die Jahreszeit der Blumen, des Sonnenscheins, der Reisen. Zögern Sie nicht, in Schwung zu kommen und Belgien zu besuchen. Brüssel fordert Sie ganz besonders. Sie werden unter den vielen Verehrern Ihres unermesslichen Talents einen treuen Freund finden, der begehrt, Ihre Hand in seine zu drücken, dessen Herz jedes Mal vor Freude bebt, wenn Ihr Name ausgesprochen wird. Kommen Sie also bald mit Ihrer ganzen Familie, mit der ich mich großartig amüsiere. Letzten Monat hatten wir das Glück, Liszt drei Mal zu hören. Lassen Sie mich Ihnen einmal sagen, was ich von diesem Künstler denke. Ich betrachte ihn zuerst als einen schillernden Meteor im Himmel der Harmonie, als den Herkules, dessen mächtige Finger über die furchterregendsten Schwierigkeiten triumphiert haben, wie den Dämon, und nicht den Engel, der Musik. Was ich mir von ihm wünsche, ist, dass er versucht, das sintflutartige Ungestüm seiner brennenden Vorstellungskraft ein wenig zu mildern, die sibyllinischen Allüren seiner zerzausten Muse ein wenig zu moderieren, dass er es schafft, kurz gesagt, sie zu zähmen, so wie er das Instrument gezähmt hat, das ihm als Ausdrucksmittel dient. Indem er die Rolle des Eroberers abwirft, glaube ich, würde er uns nur noch mehr fesseln. Die Bewunderung für einen außergewöhnlichen Talent kann Begeisterung auslösen und frenetische Bravos hervorrufen; aber um die Seele direkt anzusprechen, sie tief zu rühren und süße Tränen der Zärtlichkeit aus den Augen zu reißen, scheint mir nicht nötig zu sein, die einfachen und berührenden Formen der Melodie für die geheimnisvollen Tiefen der Harmonie geringzuschätzen; Jeder hört die Sprache der erste, weil wir alle lieben, weinen, singen, aber die gelernten Kombinationen der zweiten sind nur für wenige Auserwählten zugänglich; die eine ist die Poesie, die andere die Philosophie der Musik; Der Künstler, in dem sich diese beiden Elemente am besten ausbalancieren und gegenseitig ergänzen, ist … soll ich es Ihnen sagen? Nun gut, ja, ich sage es, denn das ist eine Meinung, die sich seit langem gebildet hat: Dieser vollkommene Künstler, dieser Künstler, der sowohl Philosoph als auch Dichter sein kann, ist meiner Meinung nach Felix Mendelssohn Bartholdy. Zurück zu Liszt: Diesmal habe ich mehr denn je festgestellt, dass es für ihn keine Schwierigkeiten mehr gibt, und genau das lässt uns auf eine zukünftige Modifikation seiner vulkanischen Spielart hoffen; denn, es sei denn er entdeckt eine neue Welt im Ozean der Musik, wird er keine Hindernisse mehr finden, die seiner Bemühungen würdig sind, er wird sie alle verachten; Die Lava wird zu fruchtbarem Boden, und nur dann wird sie jene bezaubernden Blumen und exquisiten Früchte hervorbringen, deren Duft und Geschmack so köstlich auf uns wirken. Aber es reicht nun mit dem musikalischen Trash. Schreiben Sie mir bald und viel, um Gottes Liebe, mein guter Herr; Wenn Sie wüssten, wie gut mir Ihre Briefe tun, wären Sie damit nicht so sparsam. Es ist eine Ewigkeit her, seit ich von Hiller Neuigkeiten bekommen habe; Sein Schweigen quält mich schmerzhaft. Im letzten Januar schrieb ich ihm; Mein dummer Diener hat den Brief ohne Porto geschickt. Unsere Verwaltung teilte Hiller in Mailand mit, dass ein an ihn adressierter Brief im Brüsseler Büro lag, da er aber nicht frankiert war, konnte ihm nicht zugesendet werden. Hiller wies mich auf diese Angelegenheit hin und ich beeilte mich, die Torheit meines Dieners wiedergutzumachen. Ich habe immer noch keine Antwort. Wissen Sie, was Ihr Freund macht und wo seine Projekte laufen? Fräulein Meerti schrieb mir aus Rotterdam, einen Tag vor ihrer Abreise nach London, wo sie für ein paar Konzerte engagiert wurde. Empfehlen Sie mich an die liebe, ausgezeichnete Frau Mendelssohn, umarmen Sie eine Million Mal für mich meinen allerliebsten Karl und Ihre anderen beiden lieben Kinder. Lassen Sie sich selbst, mein lieber Herr Mendelssohn, von uns aufrichtig umarmen. / Salvador Morhange / Meine lieben Eltern, Brüder und Schwestern, ohne das Vergnügen zu haben, Euch persönlich zu kennen, wünschen Euch tausend liebevolle Sachen.</note> </div> </body></text></TEI>