gb-1840-09-09-01
Hilfe zum Zitier-Tool
Um wichtige Textpassagen (Zitate) zu speichern und auf diese via Hyperlink zu verweisen, markieren Sie bitte den gewünschten Textbereich.
Daraufhin erscheint ein Fenster, in welchem Sie die ausgewählte Textpassage inkl. des Hyperlinks zur weiteren Verwendung in die Zwischenablage kopieren können.
Brüssel, 9. September 1840
Maschinenlesbare Übertragung der vollständigen Korrespondenz Felix Mendelssohn Bartholdys (FMB-C)
1 Doppelbl.: S. 1-3 Brieftext; S. 4 Adresse, 2 Poststempel [BRUXELLES 1840 / 9/SEPT.], [St. Post / 14 SEP. / I.8-10], Siegel. – Der Brief ist vollständig in lateinischen Buchstaben geschrieben.
Salvador Morhange
Green Books
Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe FMB-C: Digitale Edition der vollständigen Korrespondenz Hin- und Gegenbriefe Felix Mendelssohn Bartholdys auf XML-TEI-Basis.
Die Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe FMB-C ediert die Gesamtkorrespondenz des Komponisten Felix Mendelssohn Bartholdy 1809-1847 in Form einer digitalen, wissenschaftlich-kritischen Online-Ausgabe. Sie bietet neben der diplomatischen Wiedergabe der rund 6.000 Briefe Mendelssohns erstmals auch eine Gesamtausgabe der über 7.200 Briefe an den Komponisten sowie einen textkritischen, inhalts- und kontexterschließenden Kommentar aller Briefe. Sie wird ergänzt durch eine Personen- und Werkdatenbank, eine Lebenschronologie Mendelssohns, zahlreicher Register der Briefe, Werke, Orte und Körperschaften sowie weitere Verzeichnisse. Philologisches Konzept, Philologische FMB-C-Editionsrichtlinien: Uta Wald, Dr. Ulrich Taschow. Digitales Konzept, Digitale FMB-C-Editionsrichtlinien: Dr. Ulrich Taschow. Technische Konzeption der Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence FMB-C Ausgabe und Webdesign: Dr. Ulrich Taschow.
rMendelssohn-Bartholdy
Leipzig
bre1840
Depuis le moment de mon départ de votre ville, je puis dire qu’il ne s’est pas écoulé un seul jour sans que j’aie pensé une ou plusieurs fois à vous. J’ai été péniblement affecté de n’avoir pu prendre congé de vous personnellement, et dans cet espace de temps, j’ai fait bien des vœux pour avoir bientôt la nouvelle de votre complet rétablissement.
Afin de vous prouver que vous avez toujours été présent à ma mémoire, je vais vous citer une petite circonstance qui ne date que d’il y a quelques jours.r Jobard
rJobard
rMendelssohn? – Je le vois. – Où demeure-t-il? – Il ne demeure pas au centre, mais au bout de la ville. – À quel étage? – au deuxième. – Comment va-t-il? – Il va mieux depuis cinq jours, mais il a été très-malade. – Qu’avait-il? – La fièvre. – Comment l’a-t-il eue? – Par un refroidissement. – Aurai-je bientôt de ses nouvelles? –
Je ne vous cite ici que les points principaux de notre entretien pour vous prouver seulement combien je tenais à recevoir de vos nouvelles, puisque je suis allé jusqu’à vous envoyer un message de cette nature. Ne riez pas trop de ma crédulité. Ma foi n’est pas complète. Les somnambules divaguent beaucoup comme toutes les personnes qui sont sous l’influence d’une forte surexcitation, mais il y a dans le magnétisme plus de vrai qu’on ne pense. Il est encore dans son enfance et ses progrès, comme tous les autres, se font lentement.
Mais pardonnez-moi, mon cher Monsieur, c’est de vous seul, de votre état, de vos projets de voyage, de
C’est à vous maintenant, r Mendelssohn, que mon imagination vous voit toujours tous deux à la fois, et l’image de
rMendelssohn veut bien me faire le plaisir de m’écrire, vous compléteriez mon bonheur, en ajoutant quelques lignes à sa lettre. Embrassez pour moi, je vous prie, mon bon petit
Je désire vivement que les prévisions de la somnambule se vérifient, dans le rapport de votre santé aussi bien que dans celui de la lettre que je dois recevoir
o1
Bruxelles le 9 7bre 1840 Mon cher Monsieur Mendelssohn, Depuis le moment de mon départ de votre ville, je puis dire qu’il ne s’est pas écoulé un seul jour sans que j’aie pensé une ou plusieurs fois à vous. J’ai été péniblement affecté de n’avoir pu prendre congé de vous personnellement, et dans cet espace de temps, j’ai fait bien des vœux pour avoir bientôt la nouvelle de votre complet rétablissement. Afin de vous prouver que vous avez toujours été présent à ma mémoire, je vais vous citer une petite circonstance qui ne date que d’il y a quelques jours. Avant-hier soir, le 7 donc, j’ai assisté à une séance magnétique. Une demoiselle très-respectable souffrait depuis plusieurs années d’une névralgie dont les médecins désespéraient de pouvoir la guérir, au point que l’un d’eux lui conseilla de se faire magnétiser. Elle se rendit, il y a quelques semaines, auprès de Mr Jobard à Bruxelles, propriétaire du Courrier belge et l’un des premiers savans de l’Europe. Il la magnétisa à diverses reprises, elle devint lucide, et au bout de quelques séances, elle vit son mal, ordonna elle-même un remède fort simple qu’elle s’appliqua à son réveil, et aujourd’hui elle se trouve radicalement guérie. Avant-hier soir mon ami Mr Jobard, l’a magnétisée de nouveau, et je me suis mis à l’interroger. Je l’ai envoyée à Leipzig, en lui disant que j’y avais laissé une personne qui m’est bien chère et dont l’état m’inspirait de l’inquiétude. Voyez-vous Mr Mendelssohn? – Je le vois. – Où demeure-t-il? – Il ne demeure pas au centre, mais au bout de la ville. – À quel étage? – au deuxième. – Comment va-t-il? – Il va mieux depuis cinq jours, mais il a été très-malade. – Qu’avait-il? – La fièvre. – Comment l’a-t-il eue? – Par un refroidissement. – Aurai-je bientôt de ses nouvelles? – Demain ou après-demain. – Le verrai-je bientôt ici? – Il avait envie de venir, il y a quelques mois, mais il est encore trop faible et ne le pourra pas de sitôt. Je ne vous cite ici que les points principaux de notre entretien pour vous prouver seulement combien je tenais à recevoir de vos nouvelles, puisque je suis allé jusqu’à vous envoyer un message de cette nature. Ne riez pas trop de ma crédulité. Ma foi n’est pas complète. Les somnambules divaguent beaucoup comme toutes les personnes qui sont sous l’influence d’une forte surexcitation, mais il y a dans le magnétisme plus de vrai qu’on ne pense. Il est encore dans son enfance et ses progrès, comme tous les autres, se font lentement. Mais pardonnez-moi, mon cher Monsieur, c’est de vous seul, de votre état, de vos projets de voyage, de votre aimable épouse, de vos charmans enfans que je voudrais vous parler et je vous entretiens de magnétisme. Pardon, c’est toujours vous et l’intérêt bien sincère que je vous porte qui m’ont mis sur cette voie. Mon voyage s’est bien passé, mes parens et moi sommes heureux de nous revoir, et mes travaux de rédaction m’absorbent complètement. J’invoque donc votre indulgence pour ce griffonnage, et vous prie de ne pas tarder un instant à me donner de vos nouvelles, ne fût-ce que quelques lignes. C’est à vous maintenant, Madame Mendelssohn, que j’ôse m’adresser, pour vous dire que notre souvenir est lié d’une manière si intime chez moi à celui de Mr Mendelssohn, que mon imagination vous voit toujours tous deux à la fois, et l’image de vos deux petits séraphins vient toujours compléter ce beau groupe de famille. Les heures que j’ai passées chez vous, Madame, font partie des souvenirs les plus doux, les plus précieux, que j’ai emportés de l’Allemagne. Elles seront toujours pour moi un sujet de regrets et de jouissance. Si Mr Mendelssohn veut bien me faire le plaisir de m’écrire, vous compléteriez mon bonheur, en ajoutant quelques lignes à sa lettre. Embrassez pour moi, je vous prie, mon bon petit Charles qui sait si bien dire Morhans ainsi que votre charmante petite fille. Gardez-moi tous deux un bon souvenir, et donnez de vos nouvelles, aussi longues que possible à votre tout affectionné Salvador Morhange. Je désire vivement que les prévisions de la somnambule se vérifient, dans le rapport de votre santé aussi bien que dans celui de la lettre que je dois recevoir aujourd’hui. Mais je crois plutôt à la première qu’à la seconde partie de la prédiction. Place des Barricades No 1 Au Courrier belge.
<TEI xmlns="http://www.tei-c.org/ns/1.0" xmlns:xsi="http://www.w3.org/2001/XMLSchema-instance" xsi:schemaLocation="http://www.tei-c.org/ns/1.0 ../../../fmbc_framework/xsd/fmb-c.xsd" xml:id="gb-1840-09-09-01" xml:space="default"> <teiHeader xml:lang="de"> <fileDesc> <titleStmt> <title key="gb-1840-09-09-01" xml:id="title_b8c99c0c-f8b4-4578-b3ce-be7000d7412f">Salvador Morhange an Felix Mendelssohn Bartholdy in Leipzig <lb></lb>Brüssel, 9. September 1840</title> <title level="s" type="incipit" xml:id="title_31140b7c-abd1-4e14-ac1c-95476a49052f">Depuis le moment de mon départ de votre ville, je puis dire qu’il ne s’est pas écoulé un seul jour sans que j’aie pensé une ou plusieurs fois à vous. J’ai été péniblement affecté de</title> <title level="s" type="sub" xml:id="title_d6d04608-b771-4429-a6e8-36adb61cfeb9">Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online (FMB-C)</title> <title key="fmb-1840-02-02-02" type="precursor" xml:id="title_f5815298-0a88-4d8f-b7ea-e03a5eb600f8">Felix Mendelssohn Bartholdy an Salvador Morhange in Leipzig; Leipzig, 2. Februar 1840</title> <title key="fmb-1840-11-07-01" type="successor" xml:id="title_56543483-9707-42e9-990d-f2ad8691df80">Felix Mendelssohn Bartholdy an Salvador Morhange in Brüssel; Leipzig, 7. November 1840</title> <author key="PSN0113423" resp="author">Morhange, Salvador (1815-?)</author> <respStmt> <resp resp="writer"></resp> <persName key="PSN0113423" resp="writer">Morhange, Salvador (1815-?)</persName> </respStmt> <respStmt resp="transcription"> <resp resp="transcription">Transkription: </resp> <name resp="transcription">FMB-C</name> </respStmt> <respStmt resp="edition"> <resp resp="edition">Edition: </resp> <name resp="edition">FMB-C</name> </respStmt> </titleStmt> <publicationStmt> <publisher>Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe (FMB-C). Institut für Musikwissenschaft und Medienwissenschaft. Humboldt-Universität zu Berlin</publisher> <address> <street>Am Kupfergraben 5</street> <placeName xml:id="placeName_053ddd82-1153-4ba2-82d7-df58ab982894"> <settlement>10117 Berlin</settlement> <country>Deutschland</country> </placeName> </address> <idno type="URI">http://www.mendelssohn-online.com</idno> <availability> <licence target="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)</licence> </availability> </publicationStmt> <seriesStmt> <p>Maschinenlesbare Übertragung der vollständigen Korrespondenz Felix Mendelssohn Bartholdys (FMB-C)</p> </seriesStmt><sourceDesc source="edition_template_manuscript" xml:id="sourceDesc_80639250-bd74-4264-8ee6-f64c025742c0"><msDesc><msIdentifier><country>Großbritannien</country><settlement>Oxford</settlement><institution key="RISM">GB-Ob</institution><repository>Oxford, Bodleian Library</repository><collection>Music Section</collection><idno type="signatur">M.D.M. d. 38/78.</idno></msIdentifier><msContents><msItem><idno type="autograph">Autograph</idno><title key="gb-1840-09-09-01" type="letter" xml:id="title_5dfea95a-fa77-4d41-b7eb-402817ec0bd0">Salvador Morhange an Felix Mendelssohn Bartholdy in Leipzig; Brüssel, 9. September 1840</title><incipit>Depuis le moment de mon départ de votre ville, je puis dire qu’il ne s’est pas écoulé un seul jour sans que j’aie pensé une ou plusieurs fois à vous.</incipit></msItem></msContents><physDesc><p>1 Doppelbl.: S. 1-3 Brieftext; S. 4 Adresse, 2 Poststempel [BRUXELLES 1840 / 9/SEPT.], [St. Post / 14 SEP. / I.8-10], Siegel. – Der Brief ist vollständig in lateinischen Buchstaben geschrieben.</p><handDesc hands="1"><p>Salvador Morhange</p></handDesc><accMat><listBibl><bibl type="none"></bibl></listBibl></accMat></physDesc><history><provenance><p>Green Books</p></provenance></history></msDesc></sourceDesc> </fileDesc> <encodingDesc><projectDesc><p>Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe FMB-C: Digitale Edition der vollständigen Korrespondenz Hin- und Gegenbriefe Felix Mendelssohn Bartholdys auf XML-TEI-Basis.</p></projectDesc><editorialDecl><p>Die Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe FMB-C ediert die Gesamtkorrespondenz des Komponisten Felix Mendelssohn Bartholdy 1809-1847 in Form einer digitalen, wissenschaftlich-kritischen Online-Ausgabe. Sie bietet neben der diplomatischen Wiedergabe der rund 6.000 Briefe Mendelssohns erstmals auch eine Gesamtausgabe der über 7.200 Briefe an den Komponisten sowie einen textkritischen, inhalts- und kontexterschließenden Kommentar aller Briefe. Sie wird ergänzt durch eine Personen- und Werkdatenbank, eine Lebenschronologie Mendelssohns, zahlreicher Register der Briefe, Werke, Orte und Körperschaften sowie weitere Verzeichnisse. Philologisches Konzept, Philologische FMB-C-Editionsrichtlinien: Uta Wald, Dr. Ulrich Taschow. Digitales Konzept, Digitale FMB-C-Editionsrichtlinien: Dr. Ulrich Taschow. Technische Konzeption der Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence FMB-C Ausgabe und Webdesign: Dr. Ulrich Taschow.</p></editorialDecl></encodingDesc> <profileDesc> <creation> <date cert="high" when="1840-09-09" xml:id="date_5911a06c-8f5c-4981-af2a-80a40507e532">9. September 1840</date> </creation> <correspDesc> <correspAction type="sent"> <persName key="PSN0113423" resp="author">Morhange, Salvador (1815-?)</persName> <note>counter-reset</note><persName key="PSN0113423" resp="writer">Morhange, Salvador (1815-?)</persName> <placeName type="writing_place" xml:id="placeName_3d07cc30-41f0-4c7f-9d65-f84ce9baf6ba"> <settlement key="STM0100602">Brüssel (Bruxelles)</settlement> <country>Belgien</country> </placeName> </correspAction> <correspAction type="received"> <persName key="PSN0000001" resp="receiver" xml:id="persName_a0520752-8e4c-4be8-bf6f-f278ed51cbfc">Mendelssohn Bartholdy (bis 1816: Mendelssohn), Jacob Ludwig Felix (1809-1847)</persName> <placeName type="receiving_place" xml:id="placeName_1b9dbc58-efb8-4098-a01d-a5b5a89ad7bd"> <settlement key="STM0100116">Leipzig</settlement> <country>Deutschland</country> </placeName> </correspAction> </correspDesc> <langUsage> <language ident="fr">französisch</language> </langUsage> </profileDesc> <revisionDesc status="draft"></revisionDesc> </teiHeader> <text type="letter"> <body> <div type="address" xml:id="div_1a9b5eb4-2bef-44d4-8168-c06c977bf6a0"> <head> <address> <addrLine>Monsieur</addrLine> <addrLine>Monsieur le D<hi rend="superscript">r</hi> Mendelssohn-Bartholdy</addrLine> <addrLine> <hi n="1" rend="underline">Leipzig</hi> </addrLine> <addrLine>Saxe</addrLine> </address> </head> </div> <div n="1" type="act_of_writing" xml:id="div_87b4f02a-04bd-47b5-b803-7b51fc8a37fe"> <docAuthor key="PSN0113423" resp="author" style="hidden" xml:id="docAuthor_6ffe0846-12a6-40e9-8a9c-199013ff7a0e">Morhange, Salvador (1815-?)</docAuthor> <docAuthor key="PSN0113423" resp="writer" style="hidden" xml:id="docAuthor_250b89c7-1ae2-48e3-bc86-19f415a30ddd">Morhange, Salvador (1815-?)</docAuthor> <dateline rend="right">Bruxelles le <date cert="high" when="1840-09-09" xml:id="date_5f1395ef-35a4-4cbc-a83f-8c5ed241ec80">9 7<hi rend="superscript">bre</hi> 1840</date></dateline> <salute rend="left">Mon cher Monsieur Mendelssohn,</salute> <p style="paragraph_without_indent">Depuis le moment de mon départ de votre ville, je puis dire qu’il ne s’est pas écoulé un seul jour sans que j’aie pensé une ou plusieurs fois à vous. J’ai été péniblement affecté de n’avoir pu prendre congé de vous personnellement, et dans cet espace de temps, j’ai fait bien des vœux pour avoir bientôt la nouvelle de votre complet rétablissement.<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_0847ba66-f7c2-4701-a933-8cb7bc26b31c" xml:lang="de ">la nouvelle de votre complet rétablissement – Mendelssohn war Mitte August 1840 nach einem Bad in einem Fluss für mehrere Wochen schwer erkrankt; siehe Brief fmb-1840-09-07-01 (Brief Nr. 2801) Felix Mendelssohn Bartholdy an Carl Klingemann in London, Leipzig, 7. September 1840, Z. 29-31.</note> Afin de vous prouver que vous avez toujours été présent à ma mémoire, je vais vous citer une petite circonstance qui ne date que d’il y a quelques jours.</p> <p><date cert="high" when="1840-09-07" xml:id="date_c34e7956-0ee7-44ae-abb8-309177ed023a">Avant-hier</date> soir, <date cert="high" when="1840-09-07" xml:id="date_91b8341c-48b5-4231-a023-10f7310bb25d">le 7</date> donc, j’ai assisté à une séance magnétique. Une demoiselle très-respectable<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_d9202cf6-3285-45dc-ba9f-719a1965def5" xml:lang="de ">Une demoiselle très-respectable – nicht ermittelt.</note> souffrait depuis plusieurs années d’une névralgie dont les médecins désespéraient de pouvoir la guérir, au point que l’un d’eux lui conseilla de se faire magnétiser. Elle se rendit, il y a quelques semaines, auprès de <persName xml:id="persName_35b53e7e-1344-4f69-b9fe-03b6827d878d">M<hi rend="superscript">r</hi> Jobard<name key="PSN0120442" style="hidden" type="person">Jobard, Jean-Baptiste-Ambroise-Marcellin (1792-1861)</name></persName> à Bruxelles, propriétaire du <title xml:id="title_bdc81df5-b111-435a-8a1c-cc3f647cc31c">Courrier belge<name key="PSN0119988" style="hidden" type="author">Jottrand, Lucien Joseph Léopold (1804-1877)</name><name key="CRT0112657" style="hidden" type="periodical">Le Courrier belge</name></title> et l’un des premiers savans de l’Europe. Il la magnétisa à diverses reprises, elle devint lucide, et au bout de quelques séances, elle vit son mal, ordonna elle-même un remède fort simple qu’elle s’appliqua à son réveil, et aujourd’hui<seg type="pagebreak"> |2| <pb n="2" type="pagebreak"></pb></seg>elle se trouve radicalement guérie. <date cert="high" when="1840-09-07" xml:id="date_1b3e07f7-a1ae-4047-8d24-4f748838ce01">Avant-hier</date> soir mon ami <persName xml:id="persName_1e0c4f11-6f0f-40ca-9a53-0e27e2370b54">M<hi rend="superscript">r</hi> Jobard<name key="PSN0120442" style="hidden" type="person">Jobard, Jean-Baptiste-Ambroise-Marcellin (1792-1861)</name></persName>, l’a magnétisée de nouveau, et je me suis mis à l’interroger. Je l’ai envoyée à Leipzig, en lui disant que j’y avais laissé une personne qui m’est bien chère et dont l’état m’inspirait de l’inquiétude. Voyez-vous M<hi rend="superscript">r</hi> Mendelssohn? – Je le vois. – Où demeure-t-il? – Il ne demeure pas au centre, mais au bout de la ville. – À quel étage? – au deuxième.<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_a4131d47-7cb7-4adf-bc6f-0ffec2669c58" xml:lang="de ">au bout de la ville. – À quel étage? – au deuxième – Mendelssohn wohnte seinerzeit am Rande Leipzigs, in Lurgensteins Garten, im ersten Stock. Die Wohnung war über zwei Treppen zu erreichen; siehe Brief fmb-1839-12-03-01 (Brief Nr. 2533) Felix Mendelssohn Bartholdy an Ferdinand Hiller in Weimar, Leipzig, 3. Dezember 1839.</note> – Comment va-t-il? – Il va mieux depuis cinq jours, mais il a été très-malade. – Qu’avait-il? – La fièvre. – Comment l’a-t-il eue? – Par un refroidissement.<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_d922e57e-8b1d-465d-a994-7365555d1d75" xml:lang="de ">Par un refroidissement – Mendelssohns Erkrankung war durch ein kaltes Bad in einem Fluss verursacht worden; siehe Brief fmb-1840-09-07-01 (Brief Nr. 2801) Felix Mendelssohn Bartholdy an Carl Klingemann in London, Leipzig, 7. September 1840, Z. 29-31.</note> – Aurai-je bientôt de ses nouvelles? – <date cert="high" when="1840-09-08" xml:id="date_7dfc485d-2b54-46bd-b3b5-c5e10c6635b4">Demain</date> ou <date cert="high" when="1840-09-09" xml:id="date_df79c3d4-6c8f-40a6-862d-96376c6056e3">après-demain</date>. – Le verrai-je bientôt ici? – Il avait envie de venir, il y a quelques mois, mais il est encore trop faible et ne le pourra pas de sitôt.</p> <p>Je ne vous cite ici que les points principaux de notre entretien pour vous prouver seulement combien je tenais à recevoir de vos nouvelles, puisque je suis allé jusqu’à vous envoyer un message de cette nature. Ne riez pas trop de ma crédulité. Ma foi n’est pas complète. Les somnambules divaguent beaucoup comme toutes les personnes qui sont sous l’influence d’une forte surexcitation, mais il y a dans le magnétisme plus de vrai qu’on ne pense. Il est encore dans son enfance et ses progrès, comme tous les autres, se font lentement.</p> <p>Mais pardonnez-moi, mon cher Monsieur, c’est de vous seul, de votre état, de vos projets de voyage, de <persName xml:id="persName_ffa0c3b8-8c96-4023-8d91-9b0781a3d088">votre aimable épouse<name key="PSN0113252" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Cécile Sophie Charlotte (1817-1853)</name></persName>, de <persName xml:id="persName_e028f57f-b1ab-47a8-bcd8-f70c9fee60d2">vos charmans enfans<name key="PSN0113251" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Carl (seit ca. 1859: Karl) Wolfgang Paul (1838-1897)</name><name key="PSN0113261" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Marie Pauline Helene (1839-1897)</name></persName> que je voudrais vous parler et je vous entretiens de magnétisme. Pardon, c’est toujours vous et l’intérêt bien sincère que je vous porte qui m’ont mis sur cette voie.</p> <p><seg type="pagebreak"> |3| <pb n="3" type="pagebreak"></pb></seg>Mon voyage s’est bien passé, mes parens<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_f8b2736e-216e-4193-b0f1-55cd49f58656" xml:lang="de ">mes parens – nicht ermittelt.</note> et moi sommes heureux de nous revoir, et mes travaux de rédaction<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_8b7eef91-ffe8-45cc-b905-9fce33d1fbfd" xml:lang="de ">mes travaux de rédaction – Salvador Morhange war Mitarbeiter der Tageszeitung »Le Courrier belge« in Brüssel.</note> m’absorbent complètement. J’invoque donc votre indulgence pour ce griffonnage, et vous prie de ne pas tarder un instant à me donner de vos nouvelles, ne fût-ce que quelques lignes.</p> <p>C’est à vous maintenant, <persName xml:id="persName_1aa1061d-d9a0-4024-9129-c00873fb9fac">Madame Mendelssohn<name key="PSN0113252" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Cécile Sophie Charlotte (1817-1853)</name></persName>, que j’ôse m’adresser, pour vous dire que notre souvenir est lié d’une manière si intime chez <add place="inline">moi<name key="PSN0113423" resp="writers_hand" style="hidden">Morhange, Salvador (1815-?)</name></add> à celui de M<hi rend="superscript">r</hi> Mendelssohn, que mon imagination vous voit toujours tous deux à la fois, et l’image de <persName xml:id="persName_0766e2ab-3ac9-4972-8ab8-abf1bc3b7e82">vos deux petits séraphins<name key="PSN0113251" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Carl (seit ca. 1859: Karl) Wolfgang Paul (1838-1897)</name><name key="PSN0113261" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Marie Pauline Helene (1839-1897)</name></persName> vient toujours compléter ce beau groupe de <persName xml:id="persName_547ac29b-149a-4a38-af7e-b9f18e254bee">famille<name key="PSN0113242" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Familie von → Felix Mendelssohn Bartholdy</name></persName>. Les heures que j’ai passées chez vous, Madame, font partie des souvenirs les plus doux, les plus précieux, que j’ai emportés de <placeName xml:id="placeName_d7e0fad9-98c4-4d54-9957-06b0cf872c1e">l’Allemagne<settlement key="STM0104839" style="hidden" type="locality">Deutschland</settlement><country style="hidden">Deutschland</country></placeName>. Elles seront toujours pour moi un sujet de regrets et de jouissance.</p> <closer rend="left">Si M<hi rend="superscript">r</hi> Mendelssohn veut bien me faire le plaisir de m’écrire, vous compléteriez mon bonheur, en ajoutant quelques lignes à sa lettre. Embrassez pour moi, je vous prie, mon bon petit <persName xml:id="persName_c1c392b5-a967-424e-b555-b5a1604e8f36">Charles<name key="PSN0113251" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Carl (seit ca. 1859: Karl) Wolfgang Paul (1838-1897)</name></persName> qui sait si bien dire Morhans<note resp="FMBC" style="hidden" type="single_place_comment" xml:id="note_c19f4044-7146-4d70-afd7-f030e274c40f" xml:lang="de ">Morhans – Nachahmung der Kindersprache Carl Mendelssohn Bartholdys.</note> ainsi que votre charmante petite <persName xml:id="persName_2a4b2ef7-b843-45f1-85bb-0b2784ed47dd">fille<name key="PSN0113261" style="hidden" type="person">Mendelssohn Bartholdy, Marie Pauline Helene (1839-1897)</name></persName>. Gardez-moi tous deux un bon souvenir, et donnez de vos nouvelles, aussi longues que possible</closer> <signed rend="center">à votre tout affectionné</signed> <signed rend="center">Salvador Morhange.<note resp="FMBC" style="hidden" type="translation" xml:id="note_394eb06b-b232-4cc4-9b27-6ec7c9c12e08" xml:lang="de ">Mein lieber Herr Mendelssohn, / Seit dem Moment als ich Ihre Stadt verlassen habe, ist kein einziger Tag vergangen, an dem ich nicht ein- oder mehrmals an Sie gedacht habe. Es hat mich schmerzlich berührt, dass ich mich nicht persönlich von Ihnen verabschieden konnte, und seitdem habe ich mir sehr gewünscht, bald die Nachricht von Ihrer vollständigen Genesung zu erhalten. Um Ihnen zu beweisen, dass Sie mir immer in Erinnerung geblieben sind, werde ich Ihnen einen kleine Begebenheit schildern, die sich erst vor wenigen Tagen zugetragen hat. / Vorgestern Abend, also am 7., nahm ich an einer magnetistischen Séance teil. Eine sehr angesehene Dame litt seit mehreren Jahren an einer Neuralgie, von der die Ärzte sie nicht heilen konnten, so dass einer von ihnen ihr zu einer Magnetisierung riet. Vor einigen Wochen besuchte sie Herrn Jobard, den Besitzer des Courrier belge und einen der ersten Gelehrten Europas, in Brüssel. Er magnetisierte sie mehrmals, sie wurde hellsichtig und nach einigen Sitzungen erkannte sie ihr Leiden, ordnete selbst ein sehr einfaches Heilmittel an, das sie nach Erwachen anwendete, und heute ist sie geheilt. Vorgestern Abend hat mein Freund, Herr Jobard, sie erneut magnetisiert, und ich begann, sie zu befragen. Ich schickte sie nach Leipzig und teilte ihr mit, dass ich dort eine Person zurückgelassen habe, die mir sehr am Herzen liegt und deren Zustand mir Sorge bereitet. Sehen Sie Herrn Mendelssohn? – Ich sehe ihn. – Wo wohnt er? – Er wohnt nicht im Zentrum, sondern am Rade der Stadt. – In welchem Stockwerk? – Im zweiten. – Wie geht es ihm? – Seit fünf Tagen geht es ihm besser, aber er war sehr krank. – Was hatte er? – Fieber. – Wie hat er es bekommen? – Durch eine Abkühlung. – Werde ich bald von ihm hören? – Morgen oder übermorgen. – Werde ich ihn bald hier sehen? – Er wollte schon vor einigen Monaten kommen, aber er ist noch zu schwach und wird es nicht so bald können. / Ich zitiere hier nur die Hauptpunkte unseres Gesprächs, nur um Ihnen zu beweisen, wie wichtig es mir war, von Ihnen zu hören, dass ich so weit gegangen bin, Ihnen eine Nachricht dieser Art zu senden. Lachen Sie nicht zu sehr über meine Leichtgläubigkeit. Mein Glaube ist nicht vollständig. Somnambulen schwafeln, wie alle Menschen, die unter dem Einfluss einer starken Übererregung stehen, viel umher, aber im Magnetismus steckt mehr Wahrheit, als wir denken. Er steckt noch in den Kinderschuhen und seine Fortschritte sind, wie bei allen anderen auch, langsam. / Aber verzeihen Sie mir, mein lieber Herr, es sind Sie allein, Ihr Zustand, Ihre Reisepläne, Ihre liebenswürdige Frau und Ihre reizenden Kinder über die ich mit Ihnen sprechen möchte, und ich führe ein Gespräch über Magnetismus. Verzeihen Sie, es waren Sie und das aufrichtige Interesse, das ich für Sie hege, die mich auf diesen Weg gebracht haben. / Meine Reise verlief gut, meine Eltern und ich freuen uns, uns wiederzusehen, und meine Redaktionsarbeit nimmt mich völlig in Anspruch. Ich bitte Sie daher um Nachsicht für dieses Geschreibsel und bitte Sie, keinen Augenblick zu zögern, mir Ihre Neuigkeiten mitzuteilen, und sei es auch nur mit ein paar Zeilen. / Ich wage es nun, mich an Sie, Frau Mendelssohn, zu wenden und Ihnen sagen, dass die Erinnerung an Sie so eng mit der an Herrn Mendelssohn verbunden ist, dass ich Sie beide in meiner Vorstellung immer gleichzeitig sehe, und das Bild Ihrer beiden kleinen Engel vervollständigt diese schöne Familiengruppe. Die Stunden, die ich mit Ihnen verbracht habe, meine Dame, gehören zu den schönsten und wertvollsten Erinnerungen, die ich aus Deutschland mitgenommen habe. Sie werden für mich immer ein Anlass des Bedauerns und des Genießens sein. / Wenn Herr Mendelssohn so freundlich wäre, mir das Vergnügen zu bereiten, mir zu schreiben, würden Sie mein Glück dadurch vervollständigen, dass Sie seinem Brief einige Zeilen hinzufügen. Bitte umarmen Sie für mich, meinen guten kleinen Karl, der so gut Morhans sagen kann, und auch Ihre bezaubernde kleine Tochter. Behalten Sie beide mich in guter Erinnerung und lassen Sie so bald wie möglich von sich hören / Ihr stets ergebener / Salvador Morhange / Place des Barricades Nr 1 / Beim Courrier belge</note></signed> </div> <div n="2" type="act_of_writing" xml:id="div_c6dd16ff-44e7-49fe-8734-e8bba5cc11be"> <docAuthor key="PSN0113423" resp="author" style="hidden" xml:id="docAuthor_f1962440-1ce6-4870-a17b-1fd80dad02be">Morhange, Salvador (1815-?)</docAuthor> <docAuthor key="PSN0113423" resp="writer" style="hidden" xml:id="docAuthor_59f18dd6-2bb9-4574-a040-537fa142eb24">Morhange, Salvador (1815-?)</docAuthor> <p style="paragraph_without_indent">Je désire vivement que les prévisions de la somnambule se vérifient, dans le rapport de votre santé aussi bien que dans celui de la lettre que je dois recevoir <date cert="high" when="1840-09-09" xml:id="date_4d5bd6a6-2aeb-4d61-b180-efc76d4043f5">aujourd’hui</date>. Mais je crois plutôt à la première qu’à la seconde partie de la prédiction.</p> </div> <div type="sender_address" xml:id="div_e4ecd3b2-b3d0-4e70-83de-d1aebc561db1"> <p style="paragraph_left"> <address> <addrLine>Place des Barricades N<hi rend="superscript">o</hi> 1</addrLine> <addrLine>Au Courrier belge.<note resp="FMBC" style="hidden" type="translation" xml:id="note_f7613064-1e8b-40a3-8605-a4267a45b5a6" xml:lang="de ">Ich hoffe sehr, dass sich die Vorhersagen der Somnambule bestätigen, sowohl was Ihren Gesundheitszustand betrifft als auch den Brief, den ich heute erhalten soll. Aber ich glaube eher an den ersten als an den zweiten Teil der Vorhersage.</note></addrLine> </address> </p> </div> </body> </text></TEI>