fmb-1837-04-26-01
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Freiburg im Breisgau, 26. April 1837
Maschinenlesbare Übertragung der vollständigen Korrespondenz Felix Mendelssohn Bartholdys (FMB-C)
4 beschr. S.; Adresse von Cécile Mendelssohn Bartholdys und Felix Mendelssohn Bartholdys Hand, mehrere Poststempel.
Felix Mendelssohn Bartholdy
Cécile Mendelssohn Bartholdy, Felix Mendelssohn Bartholdy
Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe FMB-C: Digitale Edition der vollständigen Korrespondenz Hin- und Gegenbriefe Felix Mendelssohn Bartholdys auf XML-TEI-Basis.
Die Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe FMB-C ediert die Gesamtkorrespondenz des Komponisten Felix Mendelssohn Bartholdy 1809-1847 in Form einer digitalen, wissenschaftlich-kritischen Online-Ausgabe. Sie bietet neben der diplomatischen Wiedergabe der rund 6.000 Briefe Mendelssohns erstmals auch eine Gesamtausgabe der über 7.200 Briefe an den Komponisten sowie einen textkritischen, inhalts- und kontexterschließenden Kommentar aller Briefe. Sie wird ergänzt durch eine Personen- und Werkdatenbank, eine Lebenschronologie Mendelssohns, zahlreicher Register der Briefe, Werke, Orte und Körperschaften sowie weitere Verzeichnisse. Philologisches Konzept, Philologische FMB-C-Editionsrichtlinien: Uta Wald, Dr. Ulrich Taschow. Digitales Konzept, Digitale FMB-C-Editionsrichtlinien: Dr. Ulrich Taschow. Technische Konzeption der Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence FMB-C Ausgabe und Webdesign: Dr. Ulrich Taschow.
Après avoir reçu ta chère lettre ce matin, lue & relue encore ce soir je voudrois pouvoir te répondre quelque chose, qui te fit bien plaisir, & qui enlève comme d’un souffle toutes les idées melancholiques dont je suis la cause, mais ici encore l’indignement se fait bien vivement sentir, & ce qui par quelques mots seroit parfaitement arrangé, si nous étions maintenant auprès de toi, remplira peut être cette lettre inutilement. En effet chère maman si tu nous voyois, heureux & contents comme nous le sommes très bien portants, & ne vivant que pour notre plaisir, je crois que tous les beaux contes que l’on te fait sur nous, t’inquieteroient fort peu. Je trouve que le r r
Je te prie encore, d’être ma commissionaire, pour les cadeaux de noce dont tu me parles. Pour Melle
Nur in großer Eil kann ich noch für
Fribourg le 26 Avril Ma chère maman! Après avoir reçu ta chère lettre ce matin, lue & relue encore ce soir je voudrois pouvoir te répondre quelque chose, qui te fit bien plaisir, & qui enlève comme d’un souffle toutes les idées melancholiques dont je suis la cause, mais ici encore l’indignement se fait bien vivement sentir, & ce qui par quelques mots seroit parfaitement arrangé, si nous étions maintenant auprès de toi, remplira peut être cette lettre inutilement. En effet chère maman si tu nous voyois, heureux & contents comme nous le sommes très bien portants, & ne vivant que pour notre plaisir, je crois que tous les beaux contes que l’on te fait sur nous, t’inquieteroient fort peu. Je trouve que le Docteur Passavant pourroit bien mieux employer son talent eloquent, qu’a t’inquieter & a te faire peur, & puis tu pourrois aussi un peu moins croire tout ce qu’il débite, n’a-t-on pas déja vu qu’il se laisse trop guider par son imagination? – Quant aux plaisanteries de Mr Fallenstein, si ça doivent en être je les trouve assez mal placées, & ne sais trop comment il a pu reussir avec de si faibles moyens, à te rendre triste, toi qui autrefois n’écoutois point ses discours, & qui au contraire trouvois blanc ce qu’il disoit noir. Tout cela ma chère maman, me fait argumenter, que le tems melancholique dans lequel tu te touvois lors de notre départ, & le soir, souvant, sur la petite chaise, n’est point encore tout à fait passé, comme je l’éspérois & le croyois d’après tes premières lettres, & que les mêmes discours que j’allois répétant alors, il me faudra encore les faire, j’éspère avec plus de succes. – Mais une chose, chère maman, que tu ne me disois point alors & qui me fait bien de la peine, c’est que tu parois douter de mon amour pour toi, sais-tu bien que tu me fais tort en pensant ainsi, & que je ne sais pas avoir mérité ce reproche. Ce sont des choses que l’on ne peut point prouver, ni dire, sans cela je n’épargnerois pas de paroles pour que tu saches combien je t’aime, mais quant même je te le répéterois toute ma vie, tu ne saurois jamais assez combien je suis reconnaissante de toutes tes bontés pour moi. – Mais pour Felix je puis te dire combien il t’aime & combien souvant nous parlons de toi, & de tout ce que tu as fait pour nous, & comme il me répète souvant qu’il te doit tout son bonheur, car si tu ne l’avois pas toujours distingué & animé il n’auroit point eu le courage de venir ce certain jeudi te parler de moi. Voila ce qu’il me dit souvant, & je puis bien t’assurer qu’il n’a point changé & ne changera jamais de sentiments envers toi. Pourquoi donc, ma bonne maman, croire plutôt à des personnes qui ne nous conaissent point du tout comme Mr Fallenstein, & faire troubler par eux, l’image du bonheur de tes enfants? Tu me dis que Felix t’a intimidé à Leipzig, lors du séjour de sa mère, mais moi je crois plutôt que c’étoit un reste de la grippe, qui te feroit avoir si fort peur de cette nouvelle connaissance, & si ses yeux te regardoient avec tant de pénétration, souviens-toi combien souvant on t’a fait la même remarque, sans que tu aies eu la moindre intention. – O, comme je voudrois que tu puisse nous voir, comme je suis heureuse de l’amour de Felix, & comme je voudrois pouvoir te remercier de l’avoir prévenu alors, & de m’avoir péparé tant de bonheur. Nous sommes si bien logés ici à Fribourg dans le même hôtel, où nous passames une nuit en revenant de Suisse, je crois dans la chambre de la dame un peu folle, que nous ne pouvons nous séparer de cette jolie ville, surtout parcequ’a tout moment nous croyons apercevoir le printems, que nous voudrions encore voir embellir les charmants vallons & collines de Fribourg. Aujourd’hui il pleut de nouveau & on ne peut point sortir, mais nous avons tant de sujets d’amusement dans notre chambre, nous dessinons, tu devrois voir les progrès que je fais avec les conseils de Felix, puis il a commençé à me donner des leçons d’anglais, & est tout à fait content de moi, j’écris un journal, pour lequel nous combinons ensemble les dessins les plus ridicules, en sorte que le tems s’envole, nous ne savons comment. J’espère, ma chère maman, que tu ne rempliras pas la promesse que tu me fais au bout de ta lettre & que tu m’écriras au contraire bien souvant & longuement, je ne saurois te dire comme tu me réjouis en me consacrant un bout de ton tems. Quant à Julie je ne saurois m’en louer & Charles reste bien fidèle à ces principes d’autrefois, mais je te prie de les embrasser de ma part & de saluer tout le monde chez nous. – Je te prie encore, d’être ma commissionaire, pour les cadeaux de noce dont tu me parles. Pour Melle Seufferheld fais ce qui bon te semblera pour moi, mais pour Sophie je desire que tu lui envoye quelque chose de bien joli de ma part, je n’ai rien trouvé dans les magasins de Strasbourg, qui vaille la peine d’être envoyé, & je me refie tout à fait sur ton bon gout, le prix est a ta disposition. Si sa noce est bientôt fais lui mes salutation, au jour solemnel, je croyois que je pourrois encore y assister. Adieu ma chère maman il faut que je finisse à jamais ta toute dévouée Cécile. Nur in großer Eil kann ich noch für Julie meine herzlichsten (das ist das Wort) herzlichsten Grüße hersetzen, und bitten die Briefe immer hieher poste restante zu adressiren, bis wir es anders schreiben. Den Brief mit dem Pfefferkuchen verstehe ich nicht; ersteren bitte ich Sie mir hieherzuschicken, letzteren bitte ich Julie nach ihrem Gutdünken zu verwenden (aufzuessen?) Aber die Post geht. Adieu F.
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April 1837</title> <title level="s" type="incipit" xml:id="title_c662d1bd-7edd-47e5-a970-e89b623d011c">Après avoir reçu ta chère lettre ce matin, lue & relue encore ce soir je voudrois pouvoir te répondre quelque chose, qui te fit bien plaisir, & qui enlève comme d’un souffle toutes les idées</title> <title level="s" type="sub" xml:id="title_c0f27bd7-8adf-4021-b9d7-6fc66c3fc20c">Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online (FMB-C)</title> <title key="not_yet_determined" type="precursor">noch nicht ermittelt</title> <title key="not_yet_determined" type="successor">noch nicht ermittelt</title> <author key="PSN0113252">Mendelssohn Bartholdy, Cécile Sophie Charlotte (1817-1853)</author> <author key="PSN0000001">Mendelssohn Bartholdy (bis 1816: Mendelssohn), Jacob Ludwig Felix (1809-1847)</author><respStmt><resp resp="writer"></resp><persName key="PSN0113252" resp="writer">Mendelssohn Bartholdy, Cécile Sophie Charlotte (1817-1853)</persName><persName key="PSN0000001" resp="writer">Mendelssohn Bartholdy (bis 1816: Mendelssohn), Jacob Ludwig Felix (1809-1847)</persName></respStmt><respStmt resp="transcription"> <resp resp="transcription">Transkription: </resp> <name resp="transcription">FMB-C</name> </respStmt> <respStmt resp="edition"> <resp resp="edition">Edition: </resp> <name resp="edition">FMB-C</name> </respStmt> </titleStmt> <publicationStmt> <publisher>Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence Online-Ausgabe (FMB-C). 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Philologisches Konzept, Philologische FMB-C-Editionsrichtlinien: Uta Wald, Dr. Ulrich Taschow. Digitales Konzept, Digitale FMB-C-Editionsrichtlinien: Dr. Ulrich Taschow. Technische Konzeption der Felix Mendelssohn Bartholdy Correspondence FMB-C Ausgabe und Webdesign: Dr. Ulrich Taschow.</p></editorialDecl></encodingDesc> <profileDesc> <creation> <date cert="high" when="1837-04-26" xml:id="date_35d9032f-e4e8-4d17-bbc7-40533c35bafc">26. 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En effet chère maman si tu nous voyois, heureux & contents comme nous le sommes très bien portants, & ne vivant que pour notre plaisir, je crois que tous les beaux contes que l’on te fait sur nous, t’inquieteroient fort peu. Je trouve que le <persName xml:id="persName_75fa6742-2092-4c4e-be09-b2bfa0676d58">Docteur Passavant<name key="PSN0113760" style="hidden">Passavant, Johann Carl (1790-1857)</name></persName> pourroit bien mieux employer son talent eloquent, qu’a t’inquieter & a te faire peur, & puis tu pourrois aussi un peu moins croire tout ce qu’il débite, n’a-t-on pas déja vu qu’il se laisse trop guider par son imagination? – Quant aux plaisanteries de M<hi rend="superscript">r</hi> <persName xml:id="persName_0c22fd5d-e5fd-49b6-b7aa-11dac59ae521">Fallenstein<name key="PSN0110998" style="hidden">Fallenstein, Georg Friedrich Adrian Ehrenhold (1790-1853)</name></persName>, si ça doivent en être je les trouve assez mal placées, & ne sais trop comment il a pu reussir avec de si faibles moyens, à te rendre triste, toi qui autrefois n’écoutois point ses discours, & qui au contraire trouvois blanc ce qu’il disoit noir. Tout cela ma chère maman, me fait argumenter, que le tems melancholique dans lequel tu te touvois lors de notre départ, & le soir, souvant, sur la petite chaise, n’est point encore tout à fait passé, comme je l’éspérois & le croyois d’après tes premières lettres, & que les mêmes discours que j’allois répétant alors, il me faudra encore les faire, j’éspère avec plus de succes. – Mais une chose, chère maman, que tu ne me disois point alors & qui me fait bien de la peine, c’est que tu parois douter de mon amour pour toi, sais-tu bien que tu me fais tort en pensant ainsi, & que je ne sais pas avoir mérité ce reproche. Ce sont des choses que l’on ne peut point prouver, ni dire, sans cela je n’épargnerois pas de paroles pour que tu saches combien je t’aime, mais quant même je te le répéterois toute ma vie, tu ne saurois jamais assez combien je suis reconnaissante de toutes tes bontés pour moi. – Mais pour Felix je puis te dire combien il t’aime & combien souvant nous parlons de toi, & de tout ce que tu as fait pour nous, & comme il me répète souvant qu’il te doit tout son bonheur, car si tu ne l’avois pas toujours distingué & animé il n’auroit point eu le courage de venir ce certain jeudi te parler de moi. Voila ce qu’il me dit souvant, & je puis bien t’assurer qu’il n’a point changé & ne changera jamais de sentiments envers toi. Pourquoi donc, ma bonne maman, croire plutôt à des personnes qui ne nous conaissent point du tout comme M<hi rend="superscript">r</hi> <persName xml:id="persName_83b1468c-5b78-4f5f-a619-6e1330e3670c">Fallenstein<name key="PSN0110998" style="hidden">Fallenstein, Georg Friedrich Adrian Ehrenhold (1790-1853)</name></persName>, & faire troubler par eux, l’image du bonheur de tes enfants? Tu me dis que Felix t’a intimidé à Leipzig, lors du séjour de sa <persName xml:id="persName_374f382f-71b2-4280-843a-8006b368c4a6">mère<name key="PSN0113260" style="hidden">Mendelssohn Bartholdy (bis 1816: Mendelssohn), Lea Felicia Pauline (1777-1842)</name></persName>, mais moi je crois plutôt que c’étoit un reste de la grippe, qui te feroit avoir si fort peur de cette nouvelle connaissance, & si ses yeux te regardoient avec tant de pénétration, souviens-toi combien souvant on t’a fait la même remarque, sans que tu aies eu la moindre intention. – O, comme je voudrois que tu puisse nous voir, comme je suis heureuse de l’amour de Felix, & comme je voudrois pouvoir te remercier de l’avoir prévenu alors, & de m’avoir péparé tant de bonheur. Nous sommes si bien logés ici à Fribourg dans le même hôtel, où nous passames une nuit en revenant de Suisse, je crois dans la chambre de la dame un peu folle, que nous ne pouvons nous séparer de cette jolie ville, surtout parcequ’a tout moment nous croyons apercevoir le printems, que nous voudrions encore voir embellir les charmants vallons & collines de Fribourg. Aujourd’hui il pleut de nouveau & on ne peut point sortir, mais nous avons tant de sujets d’amusement dans notre chambre, nous dessinons, tu devrois voir les progrès que je fais avec les conseils de Felix, puis il a commençé à me donner des leçons d’anglais, & est tout à fait content de moi, j’écris un journal, pour lequel nous combinons ensemble les dessins les plus ridicules, en sorte que le tems s’envole, nous ne savons comment. J’espère, ma chère maman, que tu ne rempliras pas la promesse que tu me fais au bout de ta lettre & que tu m’écriras au contraire bien souvant & longuement, je ne saurois te dire comme tu me réjouis en me consacrant un bout de ton tems. Quant à <persName xml:id="persName_f390eb73-4ed2-4cd7-9fc7-a387a30bc611">Julie<name key="PSN0112232" style="hidden">Jeanrenaud, Julie Sophie (1816-1875)</name></persName> je ne saurois m’en louer & <persName xml:id="persName_fe09cc27-ba74-405c-b4b7-25ea04eec758">Charles<name key="PSN0112224" style="hidden">Jeanrenaud, Carl Cornelius (1814-1891)</name></persName> reste bien fidèle à ces principes d’autrefois, mais je te prie de les embrasser de ma part & de saluer tout le monde chez nous. –</p> <p>Je te prie encore, d’être ma commissionaire, pour les cadeaux de noce dont tu me parles. Pour M<hi rend="superscript">elle</hi> <persName xml:id="persName_f4be6f62-8c06-463a-869e-34b04d39bbec">Seufferheld<name key="PSN0114878" style="hidden">Seufferheld, Louise Franziska (1817-1893)</name></persName> fais ce qui bon te semblera pour moi, mais pour <persName xml:id="persName_5f86d7f1-062a-43c6-9c06-21964cd4dc1a">Sophie<name key="PSN0111434" style="hidden">Gogel, Sophie (1817-1896)</name></persName> je desire que tu lui envoye quelque chose de bien joli de ma part, je n’ai rien trouvé dans les magasins de Strasbourg, qui vaille la peine d’être envoyé, & je me refie tout à fait sur ton bon gout, le prix est a ta disposition. Si sa noce est bientôt fais lui mes salutation, au jour solemnel, je croyois que je pourrois encore y assister. <seg type="closer" xml:id="seg_5fce3e76-b43a-475e-8b7f-ed2c9fb6903a">Adieu ma chère maman il faut que je finisse à jamais ta toute dévouée</seg></p> <signed rend="right">Cécile.<note resp="UT" style="hidden" type="translation" xml:id="note_f8189fb8-ecbf-42df-817b-74e511ab9b31" xml:lang="fr ">Übersetzung von Cécile Mendelssohn Bartholdys Briefteil (Übersetzung von Thomas Schmidt-Beste, in: Ward Jones, Tagebuch der Hochzeitsreise, S. 152 f.; © 1997 Atlantis Musikbuch-Verlag AG, Zürich und Mainz. Mit Genehmigung SCHOTT MUSIC, Mainz – Germany): / »Freiburg den 26. April / Meine liebe Mama! / Nachdem ich heute morgen Deinen lieben Brief erhielt & ihn am Abend nochmals und nochmals gelesen habe, wünschte ich, ich könnte etwas antworten, was Dir Freude macht & was wie in einem Atemzug all die melancholischen Ideen vertreibt, deren Ursache ich bin, aber hier läßt sich die Indignation noch sehr deutlich spüren, & was mit einigen Worten wieder perfekt geregelt wäre, wenn wir jetzt bei Dir wären, kann dieser Brief vielleicht nur vergebens zu erfüllen suchen. Wirklich, Mama, wenn Du uns sehen könntest, glücklich & zufrieden wie wir hier leben & in bestem Befinden, nur zu unserem Vergnügen lebend, dann weiß ich, daß all die schönen Geschichten, die man Dir über uns erzählt, Dich sehr viel weniger beunruhigen würden. Ich finde, daß der Doktor Passavant seine rednerischen Gaben viel besser dazu verwenden könnte, Dich zu beruhigen als Dir Angst zu machen, & dann könntest Du auch ein bißchen weniger an all das glauben, was er dahersagt, hat man nicht schon gesehen, daß er sich zu sehr von seiner Vorstellungskraft leiten läßt? – Was die Späßchen von Mr. Fallenstein betrifft, wenn sie das sein sollen, ich finde sie ziemlich deplaziert, & ich weiß nicht recht, wie er mit solchen halben Märchen Dich traurig machen konnte, Dich, die Du sonst auf nichts gehört hast was er sagt, im Gegenteil weiß gefunden hast, was er als schwarz bezeichnet hat. All das, meine liebe Mama, läßt mich behaupten, daß die melancholische Stimmung, in der Du Dich seit unserer Abreise befindest, & oft abends auf dem kleinen Sessel, noch nicht ganz verflogen ist, wie ich es nach Deinen ersten Briefen gehofft & geglaubt hatte, & daß ich dieselben Reden, die ich schon die ganze Zeit wiederholt habe, immer noch weiter führen muß, ich hoffe mit mehr Erfolg. – Aber eine Sache, liebe Mama, die Du mir bis jetzt noch nicht gesagt hast & die mich sehr schmerzt, ist, daß Du an meiner Liebe zu Dir zu zweifeln scheinst, sei Dir ganz sicher, daß Du mir Unrecht tust, wenn Du das glaubst, & daß ich nicht weiß, wie ich einen solchen Tadel verdient habe. Das sind Dinge, die man nicht beweisen kann, noch darüber reden, sonst würde ich nicht mit Worten sparen, damit Du weißt, wie sehr ich Dich liebe, aber selbst wenn ich Dir das mein ganzes Leben lang wiederhole, wüßtest Du nie genug, wie sehr ich alle Deine Güte gegen mich zu schätzen weiß. – Aber was Felix betrifft, kann ich Dir sagen, wie sehr er Dich liebt & wie oft wir von Dir sprechen, und wie oft er mir gegenüber wiederholt, daß er all sein Glück Dir verdankt, denn wenn Du ihn nicht immer bevorzugt & ermutigt hättest, hätte er nie den Mut gehabt, an jenem Donnerstag zu kommen & mit Dir über mich zu sprechen. Das ist es, was er mir oft sagt, & ich kann Dir wohl versichern, daß er sich in seinen Gefühlen für Dich nicht gewandelt hat und nie wandeln wird. Warum, liebe Mama, solltest Du Leuten, die uns überhaupt nicht kennen wie Mr. Fallenstein, eher Glauben schenken & Dir von Ihnen das Bild des Glückes Deiner Kinder trüben lassen? Du sagst mir, daß Felix Dir in Leipzig Angst eingejagt hat, damals als seine Mutter auch dort war, aber ich glaube eher, daß das ein Überrest der Grippe war, die Dir vor dieser neuen Bekanntschaft so viel Angst gemacht hat, & wenn seine Augen Dich so durchdringend angeschaut haben, dann erinnere Dich, wie oft er dasselbe von Dir behauptet hat, ohne daß Du das im mindesten beabsichtigt hättest. – O wie sehr wünschte ich, daß Du uns sehen könntest, wie glücklich ich vor Liebe zu Felix bin, & wie ich imstande sein möchte, Dir zu danken, damals von ihm eingenommen zu sein & mir so viel Glück bereitet zu haben. Wir sind hier in Freiburg so gut untergebracht, im selben Hotel, wo wir auf dem Rückweg aus der Schweiz eine Nacht verbracht haben, ich glaube in dem Zimmer der etwas verrückten Dame, daß wir uns nicht von dieser schönen Stadt trennen können, zumal wir gerade jetzt die Ankunft des Frühlings spüren, den wir noch die reizenden Täler & Hügel von Freiburg schmücken sehen wollen. Heute regnet es wieder & wir können nicht hinaus, aber wir haben so viele Vergnügungsmöglichkeiten in unserem Zimmer, wir zeichnen, Du müßtest sehen, welche Fortschritte ich mit Felix’ Ratschlägen gemacht habe, dann hat er angefangen, mir Englisch-Lektionen zu erteilen, & ist durchaus zufrieden mit mir, ich schreibe ein Tagebuch, für das wir die lächerlichsten Zeichnungen zusammen anfertigen, in einer Weise, daß die Zeit dahinfliegt und wir wissen nicht, wie. Ich hoffe, meine liebe Mama, daß Du Dein Versprechen, das Du am Ende Deines Briefes gegeben hast, nicht wahrmachst & mir im Gegenteil recht häufig & lange schreibst, ich kann Dir nicht sagen, wie sehr Du mich erfreust, wenn Du mir ein Stückchen Deiner Zeit opferst. Was Julie betrifft, kann ich mit ihr nicht zufrieden sein, & Carl bleibt seinen Prinzipien von jeher treu, aber ich bitte Dich, sie von mir zu umarmen & alle unsrigen zu grüßen. / Cécile</note></signed> </div> <div n="2" type="act_of_writing" xml:id="div_6a1b7370-3159-44d1-98f1-97564983fbe7"> <docAuthor key="PSN0000001" resp="author" style="hidden" xml:id="docAuthor_c5a523c8-92ec-45e5-9e58-994e82e28100">Mendelssohn Bartholdy (bis 1816: Mendelssohn), Jacob Ludwig Felix (1809–1847)</docAuthor> <docAuthor key="PSN0000001" resp="writer" style="hidden" xml:id="docAuthor_696005e2-45a2-42ee-b8ed-062e250a2c00">Mendelssohn Bartholdy (bis 1816: Mendelssohn), Jacob Ludwig Felix (1809–1847)</docAuthor> <p style="paragraph_without_indent">Nur in großer Eil kann ich noch für <persName xml:id="persName_39c47bcd-c67b-4b2f-a2a9-915c8c05885a">Julie<name key="PSN0112232" style="hidden">Jeanrenaud, Julie Sophie (1816-1875)</name></persName> meine herzlichsten (das ist das Wort) herzlichsten Grüße hersetzen, und bitten die Briefe immer hieher poste restante zu adressiren, bis wir es anders schreiben. Den Brief mit dem Pfefferkuchen verstehe ich nicht; ersteren bitte ich Sie mir hieherzuschicken, letzteren bitte ich <persName xml:id="persName_98edc157-be25-48e8-8473-47ce377bd4d6">Julie<name key="PSN0112232" style="hidden">Jeanrenaud, Julie Sophie (1816-1875)</name></persName> nach ihrem Gutdünken zu verwenden (aufzuessen?) Aber die Post geht. <seg type="closer" xml:id="seg_2dfb7f17-bf9f-44e6-9dd3-3108e3d02f24">Adieu</seg></p> <signed rend="right">F.</signed> </div> </body> </text></TEI>